« Je les appelle ma bande de fous »

Nous arrivons bientôt au 4ème match de ce deuxième tour en championnat de 2ème ligue et la deuxième équipe du SLO ne donne pas l’impression de vouloir ralentir la cadence en championnat. Les résultats s’enchaînent et les buts pleuvent à chaque match. Les jeunes Lions méritent de se trouver à la première position du championnat, puisqu’ils ont 10 points d’avance face au dauphin. La formule trouvée par Julien Lozano et son staff fonctionne à merveille pour le moment, mais Julien sait que la route reste encore longue malgré les bons résultats obtenus. Nous avons réussi à lui poser quelques questions sur son équipe en vue de la fin du championnat.

 Q : « Comment s’est déroulée l’adaptation de tes nouvelles recrues hivernales ? Est-ce que tu es satisfait du mercato ? »

J.L. : « Concernant les recrues, ils se sont assez bien adaptés. il a fallu qu’ils voient un peu comment l’équipe fonctionnait, ce qu’on attendait d’eux dans le jeu. On a on a perdu deux joueurs très importants en attaque et il fallait les remplacer. On a récupéré quelques blessés aussi de la première phase. On a beaucoup joué et on a quelques joueurs qui ont moins joué en première partie de saison et qui montent en puissance maintenant. On est assez satisfait des joueurs qu’on a pu recruter et on a pu voir sur les premiers matchs depuis la reprise ce qu’ils étaient capable d’apporter. »

Q : « 12 buts marqués en deux matchs depuis le début du 2ème tour. Toutes les équipes du championnat vous craignent et ont peur de jouer contre cette belle équipe de jeunes du SLO. Est-ce que c’était un objectif pour toi que les autres équipes aient peur de te jouer ? »

J.L. : « Oui, on a marqué beaucoup de buts parce qu’on est très exigeant avec ce qu’on demande aux joueurs sur l’aspect offensif et défensif. On n’a pris que 2 buts depuis la reprise, donc on essaye de faire en sorte d’être très dynamiques, très spontanés face au but et de tenter notre chance. Il faut être audacieux ! Est-ce que les équipes nous craignent ? Je dirais que oui, suite à notre premier tour. Les équipes du championnat ont vu que nous étions prêts et qu’on a des objectifs élevés, mais ce n’était pas un objectif en soi que les équipes aient peur de nous. Tant mieux si c’est comme ça ! Cela va nous forcer à rester sur nos gardes pendant tous les matchs, que ce soit à domicile ou même à l’extérieur, dans des environnements qui pourraient parfois être hostiles. Ce qui est sûr, c’est qu’on va nous attendre et qu’on va essayer de nous bouger. Notre but est que les joueurs soient prêts à cela. C’est important pour nous, maintenant qu’on est devant, d’assumer ce statut. On n’a pas d’autre choix que de faire ça toujours avec humilité. Si nous en sommes là, c’est parce que les joueurs ont conscience de leur potentiel et qu’on les pousse à chaque fois de ne pas se contenter de d’avoir gagné un match. Il faut avancer semaine après semaine et ne pas voir seulement la victoire et le nombre de buts marqués, mais la manière dont nous avons décroché ces victoires, marquer ces buts et bien défendu. Nous sommes extrêmement exigeants avec le staff sur ce point. »

Q : « Est-ce que tu as eu un match référence cette saison ? Si oui, quel a été le match référence de ton équipe en matière de performances ? »

 

J.L. : « On a eu quelques matchs référence, mais si je devais en ressortir un qui a été marquant, ce serait le match aller contre FC Rapid-Montreux. Je crois que c’était notre 4ème ou 5ème match en 2 semaines et on avait enchaîné plusieurs victoires. Nous devions les affronter un mercredi soir il me semble, et ce match était à l’extérieur. On a eu énormément de difficultés. L’équipe de Rapid-Montreux nous a posé énormément de problèmes. Ils ont eu des actions vraiment très chaudes et on a gagné le match sur un coup franc exceptionnel de Yannis Sghaier à la 95ème minute, donc c’était un match révélateur. On était fatigués par l’enchaînement des matchs, mais il y avait toujours cette envie supérieure des joueurs d’aller chercher la victoire même si on pouvait être en difficulté et qu’on arrivait pas à trouver la faille, c’est en insistant et en acceptant le combat qu’on a finit par faire la différence. »

Q : « Comment tu fais pour avoir le meilleur de tes joueurs à chaque match ? Les scores sont surprenants, quel est ton secret ? »

J.L. : « C’est vrai qu’on a un petit peu affolé les tableaux et je ne pense pas que ce soit un secret, mais, avec le staff, on est extrêmement exigeants à toutes les séances, peu importe le score du match d’avant. À partir du moment où le match est passé, on se projette déjà sur le suivant. On a des objectifs de jeu, on sait depuis le début de l’année avec le staff où on veut aller. On connaît les qualités de nos joueurs et on essaie de de leur faire comprendre que c’est sur ces qualités-là qu’il faut jouer. Le secret, ce serait d’aller étape par étape. Déjà savoir comment on veut jouer pour qu’un joueur puisse jouer de cette manière-là, et comment est- ce qu’on fait pour que, physiquement et mentalement, les joueurs soient prêts à chaque match à donner leur plein potentiel. Je pense que l’expérience du monde professionnel de Igor Nganga alliée avec l’immense expérience de notre adjoint Bouba (Aboubakar Morou) et à mon expérience de formateur en club amateur et professionnel depuis 25 ans font qu’on a les ingrédients pour toucher ces jeunes dans leurs objectifs aussi. Je tiens vraiment à souligner le rôle très important d’Igor et Bouba, les deux adjoints. Ils font vraiment un boulot exceptionnel à côté. C’est vraiment plus que des adjoints : ils apportent toute leur expérience, toute leur bienveillance, tous leurs conseils auprès des joueurs en complément de ce que moi je vais apporter. On est très complémentaires et notre approche ne s’arrête pas seulement à vouloir développer des joueurs, mais à créer tout un environnement autour d’eux qui leur permettent de se sentir bien humainement. Notre club a une belle devise et on essaie de l’appliquer tous les jours, de respecter tous les adversaires et lorsqu’on donne du respect, généralement, on en a aussi en retour. Il y a également tout un travail de liaison avec l’équipe première, et puis l’association. On est l’équipe charnière entre le monde professionnel et le monde amateur, on est la suite logique pour les joueurs qui veulent aller plus haut et qui viennent de l’association. Adonai Bandu a pu faire une feuille de match avec eux, ce qui montre qu’on est sur la bonne voie en tant que club globalement. Tout le monde a envie que le club avance et tout le monde y met du sien pour qu’il y ait encore plus de liens entre les différentes parties du club, et ça fait une grosse différence au final. Tous ces détails, les uns après les autres, associés à beaucoup de travail et beaucoup d’humilité, font que cette équipe tourne bien. Les joueurs ont vraiment un état d’esprit exceptionnel tous les week-ends et ils vivent très bien ensemble. Je les appelle ma bande de fous, mais ils ont vraiment un état d’esprit conquérant et compétiteur. Bouba, Igor et moi sommes toujours là pour qu’ils gardent la tête froide et pour leur apporter cette expérience qu’ils n’ont pas parce qu’ils sont très jeunes. »

Cet entretien avec le coach de la deuxième du SLO témoigne de la cohésion de groupe qui règne actuellement au sein de cette équipe. Cette équipe fonctionne comme une famille et Julien Lozano, Igor Nganga et Aboubakar Morou forment un trio redoutable de techniciens avec des expériences dans le football diverses et variées qui leur permettent d’être très complémentaires entre eux, et cela marche à merveille avec ces jeunes joueurs. Nous espérons et croisons les doigts pour que nos jeunes Lions obtiennent cette promotion tant recherchée.

Allez Stade !

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