Rafidine Abdullah : « Il y a encore une grande marge de progression et on n’a pas encore vu le réel SLO »
Avant de recevoir les Liechtensteinois du FC Vaduz ce dimanche (14h15) à la Pontaise, l’international comorien et capitaine du SLO en ce début de saison Rafidine Abdullah a répondu à nos questions. Le joueur formé à l’Olympique de Marseille évoque le bon début de saison stadiste, l’adaptation du groupe pour cette saison et les attentes de l’équipe.
Salut Rafi ! La nouvelle saison a maintenant commencé depuis 2 semaines. Qui dit nouvelle saison dit nouveaux objectifs et surtout nouvel effectif. Comment vois-tu cette saison 2021/2022 pour le SLO qui a connu énormément de changements cet été ?
– C’est d’être dans la continuité de l’année dernière, essayer de faire une bonne saison et poursuivre l’ascension du SLO, entamée depuis quelques années. On ne va pas se mettre d’objectif fixe pour l’instant car c’est encore trop tôt. Il faut aussi laisser le temps de s’adapter au nouvel effectif, comprendre le système du coach et gentiment ça prendra forme, match après match. Et peut-être que d’ici quelques mois on pourra se fixer de réels objectifs mais, pour le moment, notre but c’est de s’entendre encore mieux, de se comprendre plus et ce que le coach attend de nous avant de parler de quoi que ce soit.
Il y a aussi eu énormément de jeunes nouveaux joueurs qui sont arrivés au club cet été, ce qui a énormément rajeuni la moyenne d’âge de l’équipe. Comment perçois-tu cette vague de jeunesse dans l’équipe ?
– C’est toujours bien d’avoir des jeunes ! Après, il faut toujours que ces jeunes soient bien encadrés par certains joueurs d’expériences pour ainsi profiter de leur fougue mais aussi pour les aiguiller et qu’ils puissent exprimer leur jeunesse de la meilleure façon. Mais c’est très positif. De plus, ce sont des jeunes qui sont à l’écoute et c’est bien car on vit dans une génération où, des fois, tu as des jeunes talentueux mais qui n’ont pas le caractère qui suit et, pour moi, c’est important d’avoir des jeunes qui écoutent les anciens, ceux qui ont plus d’expériences dans ce milieu pour ensuite pouvoir s’exprimer à 100%
C’est également la deuxième saison avec le coach Kodro. On a pu voir la saison dernière que lui et son staff ont permis à l’équipe de se surpasser et ainsi réaliser une superbe saison (3e place historique pour le SLO), ce qui a eu le mérite d’étonner (en bien) beaucoup de suiveurs à travers le pays. Comment se passe la relation avec lui ?
– Que ce soit personnellement ou collectivement, je trouve que ça se passe superbement bien. Je pense que ce staff là a amené une exigence du football de haut niveau et nous a amené à un niveau très élevé. Avoir un staff qui a connu de grands clubs et qui ont une grande expérience ne peut être que positif, que ce soit pour nous, les joueurs « expérimentés », ou les plus jeunes. Il faut en profiter car je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de staff avec une telle expérience en Challenge League. Il faut en profiter à tous les entraînements et à tous les matchs car je pense qu’il a fait progresser énormément de joueurs et moi le premier.
Après 2 matchs, le SLO comptabilise 4 points et sort d’une très bonne prestation la semaine dernière à Yverdon, où 2 des recrues ont su se mettre en avant en inscrivant les 3 buts de l’équipe. Même si le nul face à Winterthour peut être rageant, on peut tout de même dire que l’équipe a bien entamé ce début de championnat, non ?
– Oui, je pense qu’on a bien débuté mais on est conscient qu’il y a encore beaucoup à travailler et il faut rester lucide. On a fait 4 points sur 6, ce qui est très bien mais il y a encore une grande marge de progression et on n’a pas encore vu le réel SLO à 100%.
De ton côté, tu as hérité en ce début de saison du brassard de capitaine, que tu as déjà connu à plusieurs reprises lors de la saison dernière. Comment assumes-tu ce rôle et change-t-il ta manière de te comporter sur le terrain ?
– Bon, j’en ai hérité depuis la fin de saison de dernière par des circonstances où les 1er ou 2ème capitaines n’étaient pas aptes pour jouer. Le coach choisi à chaque début de saisons 4 capitaines et c’est comme ça que j’ai été nommé. C’est sûr que c’est des responsabilités en plus mais ça ne me change pas vraiment car j’aime parler aux gens, les conseiller, les motiver ou les encourager. C’est aussi une fierté car ça montre que le coach et le groupe m’apprécient et me font confiance. À moi aussi de le prouver maintenant sur et en dehors du terrain.
Après une troisième place la saison dernière, quels sont les objectifs et attentes du groupe, de l’équipe pour cette saison ?
– On va voir petit à petit. Comme je l’ai déjà dit, on va tenter de continuer sur notre lancée de la saison dernière. Si on peut gratter encore une ou 2 place au classement, ça serait le top mais pour l’instant on travaille humblement. On verra peut-être dans un mois ou 2 mais pour l’instant l’objectif c’est d’abord d’apprendre à se connaître encore mieux, de s’adapter les uns aux autres et de s’adapter à ce que le coach attend. Et puis c’est clair qu’on est des compétiteurs, donc on veut toujours aller le plus haut possible et ça serait le top, mais ça, on verra par la suite.
Et personnel ?
– Pour moi aussi c’est de continuer sur la lancée de l’année dernière car par la grâce de Dieu j’ai eu la chance de jouer beaucoup de matchs et c’est vrai que, par le passé, ce qui m’a souvent fait défaut, c’était les blessures. Du coup, mon objectif c’est de pouvoir enchaîner les matchs, continuer à aider l’équipe et de performer car il y a l’objectif en club et maintenant aussi un objectif avec les Comores à la CAN et il y aura donc beaucoup de matchs. Donc d’abord, l’important c’est d’être performant en club pour pouvoir ensuite s’exprimer au mieux avec la sélection si tout se passe bien !