Entretien avec Justin Hammel avant Thoune – SLO
– Salut Justin. Voilà bientôt 6 mois que tu as rejoint le SLO et je crois savoir qu’à ton arrivée tu ne parlais pas encore français. Comment s’est déroulée ton intégration au groupe à ton jeune âge et sans forcément parler la langue ?
Quand je suis arrivé, c’est vrai que mon français n’était pas parfait. Mais depuis, j’ai réussi à bien m’intégrer grâce aux coéquipiers. Et sur le terrain c’est beaucoup plus facile pour communiquer et pour s’intégrer.
– À ton arrivée, tu étais le « 3ème » gardien, puis João Barroca a raccroché les crampons. Tu es alors devenu la doublure de Dany et là, tu es titulaire dans les cages suite à sa blessure. Que ressens-tu avec toute cette évolution, toi qui intègres pour la première fois un effectif « pro » ?
Au début c’était difficile pour moi car le type des entraînements était très différent de ceux que j’ai pu connaître à Bâle. J’ai donc eu besoin d’un temps d’adaptation mais m’adapter assez vite est une de mes forces. João et Dany m’ont toujours aidé pour comprendre les consignes de Lemaja (ndlr. Zoran Lemajic, entraîneur des gardiens) et c’était plus facile pour moi de m’adapter, de m’améliorer et je pense que mes performances durant les entraînements ou les matchs amicaux ont prouvé que j’avais les capacités d’être titulaire pour remplacer Dany pendant sa blessure.
– Et pour tes débuts, la tâche était loin d’être simple. Une titularisation face au grand GC ! Malgré la défaite, quel match tu nous as sorti ! Comment as-tu préparé ce match et qu’as-tu ressenti avant d’entrer sur le terrain ?
Je l’ai préparé comme chaque rencontre car je pense que ce n’est pas bon de changer ses habitudes lorsque tu vas jouer un match spécial ou avant tes débuts. Je suis resté focus sur le terrain, le jeu. Je n’étais pas nerveux et je voulais juste jouer mon jeu car il n’y a pas le temps de réfléchir. Si tu réfléchis trop, après tu risques plus de faire des erreurs.
– On se rappelle que les 15 premières minutes étaient particulièrement animées devant tes cages et que tes arrêts ont beaucoup aidé l’équipe à rester dans le coup. Comment as-tu vécu ces débuts dans le monde pro ?
Je pense que pour un gardien, c’est la meilleure manière pour entrer dans le vif du sujet car on peut tout de suite montrer qu’on est là et donner de la confiance à l’équipe. C’est aussi mon job d’arrêter les ballons et je suis assez ambitieux de dire que je veux aider l’équipe à rester le plus possible dans le match.
– En tout cas, on ne peut pas dire que c’était juste la « chance du débutant » car tes prestations suivantes ont clairement été au rendez-vous. Es-tu le genre de joueur qui ne stresse jamais ?
Quand je suis arrivé au SLO, j’avais pour but de jouer. Malgré mes soucis d’adaptation au début, je n’ai jamais perdu mes objectifs et au fil des entraînements je me suis amélioré et ça m’a également permis de grandir et d’élever mon niveau. Et c’est vrai que je ne ressens jamais vraiment de stress, que ce soit à Bâle ou ici, car je connais mes qualités et je sais ce que je peux faire ou pas.
– À la veille du déplacement à Thoune, te voilà déjà à 6 matchs de Challenge League. Qu’est-ce que ça te fait à seulement 20 ans ?
Je suis fier parce que pour un gardien c’est toujours différent. On ne peut pas faire de changement de gardien en plein match car il y a un numéro 1, un numéro 2 et un numéro 3 et on ne le change quasiment jamais. Mais comme j’ai dit, je connais mes qualités et ce dont je suis capable et j’ai toujours su que j’avais le niveau pour jouer en Challenge League, même à 20 ans. C’est vrai que c’est la blessure de Dany qui m’a donné la chance de jouer mais je suis assez ambitieux pour dire que je veux continuer de me battre pour garder ma place !
– Merci pour ton temps Justin, on te souhaite bonne chance pour ce soir !
Allez SLO !
PASSION – FIERTÉ – AMBITION
