Lion rouge et Requin bleu – Entretien avec Dylan Tavares

Il a vécu la promotion en Challenge League avec le SLO, le voici désormais international ! Dylan Tavares, latéral stadiste de 24 ans, a fait ses premiers pas en sélection avec le Cap-Vert lors de la dernière trêve. Il nous raconte son expérience au sein des Tubarões Azuls (Requins Bleus).

– Comment s’est passé ce rassemblement?

Superbe sur tous les points. Très satisfait tant par l’accueil que par l’état d’esprit et la qualité du groupe. C’était une expérience enrichissante, j’en suis très content.

– Comment tu t’es senti quand tu as reçu ta convocation ?

Très fier. Quand tu vois ton nom sur la liste… c’est un sentiment indescriptible. Tout footballeur rêve de ça. Je me suis vite tourné vers mes parents car j’étais chez eux ce jour-là. Ils ont été très fiers de moi et c’est aussi ça qui me rend très fier.

– Et quand tu es entré sur le terrain ?

A ce moment-là, tu te dis «woah, ça y est, je suis là». En fait, tu réalises pas trop sur le moment, c’est surtout après le match (ndlr. victoire 2-1 contre Andorre, Dylan est titulaire et joue les 90 minutes) , avec les félicitations de tes coéquipiers et tous les messages reçus, que tu te rends compte de ce qui s’est passé. C’est un honneur et une grande fierté.

– Décris nous les différentes étapes de ce rassemblement international.

Après être arrivé, on va chercher le matériel et on reçoit les différentes instructions, que ça soit pour les repas mais aussi au niveau du protocole sanitaire. Pour moi, comme c’était ma première fois, je suis en même temps allé me présenter auprès des joueurs et du staff. Les entraînements se déroulent ensuite normalement, ponctués par les matchs.

– Pour ta première, tu as forcément eu droit à un bizutage, non ?

Bien sûr. On était 5 nouveaux. Il y en a un qui a chanté au début du rassemblement. Les 4 autres, on se demandait si on allait y passer aussi… ils ont fini par nous attraper plus tard dans la semaine, la veille d’un match et on a également dû chanter !

– Et tu as choisi quoi ?

“Oooh happy day…” (ndlr. il commence à chanter la célèbre chanson d’Aretha Franklin pendant l’interview)

– Parle-nous un peu de cette équipe du Cap-Vert.

On a une bonne équipe, qui a obtenu de bons résultats récemment, notamment une victoire contre l’Algérie, championne d’Afrique en titre. On a un bon groupe, plein de potentiel, avec beaucoup de joueurs qui évoluent à l’étranger, notamment Garry Rodrigues à Fenerbahce, Zé Luís au Lokomotiv Moscou… On espère pouvoir se qualifier pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, qui aura lieu en 2022.

– Tu apprends forcément beaucoup de choses au niveau international…

Oui, forcément. Sur le terrain, tout va plus vite, tu dois prendre l’information rapidement, améliorer ton placement, les duels sont plus durs… en dehors du terrain aussi, c’est une bonne expérience au sein d’un groupe sain, où le respect à une place très importante.

– Le groupe vit bien ?

C’est clair. Déjà, ils m’ont très bien intégré et je m’y suis tout de suite senti à l’aise. Ensuite, on sent qu’il y a une bonne cohésion de groupe, que personne ne se sent au-dessus de l’autre et que tout le monde se respecte. Il y a aussi un très bon état d’esprit. Ça rigole, ça chante, ça danse… ça reflète bien le Cap-Vert au final, qui est un pays rempli de joie et de bonne humeur !

– Quelles sont tes ambitions en sélection ?

Déjà, être à nouveau pris lors de la prochaine sélection, en novembre. Ensuite, travailler dur pour jouer pour ce maillot le plus souvent possible. Etre international n’est pas un aboutissement mais un travail de longue durée.

– Tu as toujours vécu en Suisse. Comment entretenir ce lien avec le Cap-Vert ?

Grâce à mes parents, qui sont tous les deux Cap-Verdiens. J’y suis moi-même allé à plusieurs reprises et c’est un pays magnifique, tant au niveau de la culture que de la cuisine et des gens.